Sur Room in New York, un monologue intérieur
La mi do ré la, la,la,la,la….Pff… il m’énerve.
Je suis là depuis cinq minutes et il n’a même pas levé les
yeux de son journal. Do, mi, ré, la… Invisible, invisible, je suis invisible. A
sept heures, il se lèvera, une horloge dans la tête qu’il a. Et tu crois qu’il
me verra ? Faut pas rêver ma vieille.
Mince, j’ai bien allumé le four ? Ah oui, si, je me
revois. Do, mi, do. J’en ai marre, et « qu’est-ce qu’on mange, tu vas
voir, ça va pas rater. Quand il va lever ses fesses, il va me dire, qu’est-ce
qu’on mange, et pas, « oh, ma chérie, tu as mis ta belle robe
orange ». Invisible, la prochaine fois, je mets un costume de Koala.
Tiens, v’la un do pour réveiller les morts. Ah, quand même,
tu tressailles, … do, mi, do, ré, la, … do !
Ton sourcil marque ton irritation mais mon brave, tu vas finir par me regarder,…,
j’étais quand même pas inspirée pour la cuisine ce soir. J’espère que mon rôti
ne sera pas trop sec.
Do, mi, do, ré, la, et j’te balance un la de chez ma tante Hortense, qu’est-ce qu’elle devient au fait la
tante Hortense, il faut que je lui téléphone, il parait que ça n’allait pas la
semaine dernière. Elle avait une visite chez le médecin, j’espère qu’il lui a
rien annoncé de grave, oh, ça m’inquiète, elle dira rien Hortense, elle est
comme ça, elle est comme moi.
Do, mi, do mais pourquoi il me regarde fixement tout à coup,
qu’est ce que j’ai fait ?
Isabelle
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire