samedi 29 décembre 2012


Sur Room in New York, un monologue intérieur

La mi do ré la, la,la,la,la….Pff… il m’énerve.

Je suis là depuis cinq minutes et il n’a même pas levé les yeux de son journal. Do, mi, ré, la… Invisible, invisible, je suis invisible. A sept heures, il se lèvera, une horloge dans la tête qu’il a. Et tu crois qu’il me verra ? Faut pas rêver ma vieille.

Mince, j’ai bien allumé le four ? Ah oui, si, je me revois. Do, mi, do. J’en ai marre, et « qu’est-ce qu’on mange, tu vas voir, ça va pas rater. Quand il va lever ses fesses, il va me dire, qu’est-ce qu’on mange, et pas, « oh, ma chérie, tu as mis ta belle robe orange ». Invisible, la prochaine fois, je mets un costume de Koala.

Tiens, v’la un do pour réveiller les morts. Ah, quand même, tu tressailles, … do, mi, do, ré, la, … do ! Ton sourcil marque ton irritation mais mon brave, tu vas finir par me regarder,…, j’étais quand même pas inspirée pour la cuisine ce soir. J’espère que mon rôti ne sera pas trop sec.

Do, mi, do, ré, la, et j’te balance un la de chez ma tante Hortense, qu’est-ce qu’elle devient au fait la tante Hortense, il faut que je lui téléphone, il parait que ça n’allait pas la semaine dernière. Elle avait une visite chez le médecin, j’espère qu’il lui a rien annoncé de grave, oh, ça m’inquiète, elle dira rien Hortense, elle est comme ça, elle est comme moi.

Do, mi, do mais pourquoi il me regarde fixement tout à coup, qu’est ce que j’ai fait ?
                                                                                     Isabelle
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire