mercredi 8 mai 2013

Baluba IØLAS et autre Basler Theater…

Baluba IØLAS (78x60), Tinguely - 1970.

Qu'est-ce que je vois?  
Je suis fatigué. Et je sais que je ne verrai pas tout… ce monde, dessiné… des choses… des signes, des animaux, une aile de papillon bien trop grande pour la composition, je sais que je ne verrai pas tout. Et je n'ai pas commencé à regarder… de ce monde, si je m'y intéresse, je ne verrai que ce qui vient à mon œil… le rhinocéros… enfin sa tête, seule et de profil, ce rhino il s'interroge, point d'interro, et l'oie, vise l'oie, que vise-t-elle? un T en majuscule, juste au pied de l'arbre. Je suis fatigué. Mais là, devant l'arbre un urinoir, façon plan d'architecte, collage, il aurait du être façon Duchamp. Une autruche, elle, elle se fait rattraper par une flèche typographique bien grasse, au secours, où suis-je? Un tigre maintenant, au Bengale, au feu! Non, là j'invente, je ne sais rien… un nounours en mauvais état et cette silhouette, un chameau? une empreinte digitale, vaut-elle signature? Tinguely. Ce monde, contenu, posé en vrac sur cette accolade, typographique elle aussi, à l'horizontale, on pourrait la croire entonnoir, tout se vide, tout ce filtre, Febraio, Marzo, Aprile, nous sommes donc en Italie, j'invente, je ne peux pas m'empêcher… LaS GAleria, Via MANzoni au n°12, là j'invente pas, nous y sommes à Milan, MILANO même… Qu'est-ce que j'ai vu? Qu'est-ce que mes yeux ont vu? Le fragment d'un monde, est-il habité? Je suis fatigué. Je répond pas.

Benoît DECQUE, mai 2013.

Basler Theater, Tinguely





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