lundi 27 mai 2013
vendredi 24 mai 2013
Editer son premier livre ?(Gérard)
A fréquenter
l’atelier d’écriture, la page blanche effraie de moins en moins et vous passez de fragments en fragments soutenu
par le rythme de la quinzaine et des thèmes proposés. Ecrire pendant 1h semble
épuisant au début, mais très vite le noir de notre écriture prend le dessus sur
le blanc du support, et même elle l’avale à la manière des trous noirs qui engloutissent
la lumière blanche des galaxies éteintes.
Puis ce qui
n’était que fragment trouve une cohérence, vous tenez la plume et méditez dans
ce genre d’obscurité, ce noir dont vous vous imposez la traversée en solitaire
afin de produire de l’écrit. Mais soudain, de tâcheron besogneux, vous en venez à l’industrie et vos idées
fusent au point que la main peine à transcrire ces illuminations qui viennent
en paquets, s’imbriquent dans une logique instantanée qui vous échappe.
Vous êtes
comme dictés et vous vous surprenez qu’autant de choses soient sorties des
circonvolutions des matières blanches ou grises de votre cervelle! Les idées,
les émotions, se vêtent de la syntaxe sous la conduire du verbe, et vous prenez
de l’assurance et même bombez le verbe ! Il va donner du branle à l’action, qu’il soit transitif ou non, pronominal ou non,
réfléchi ou nom, passif ou non,
auxiliaire ou non. Les compléments, les adverbes, les adjectifs jouent
parfaitement leur rôle d’auxiliaires ou de nuanciers de l’atmosphère inventée.
Vous avez
noirci dix, puis vingt feuillets, vous ne pouvez plus reculer car les
personnages créés veulent aller au bout de leur virtualité, le dénouement se
prépare et monte vers son acmé avant d’éclater ! Mais pour cela il
convient de nourrir encore les personnages, de nouer les intrigues et d’affiner
le décor où tout va exploser ! Vous ne pensez pas encore suffisamment au
lecteur potentiel et vous oubliez que le verbe « communiquer » est un
verbe transitif, on communique quelque chose à quelqu’un, et c’est tenter de
convaincre et de faire croire ! Ecrire un peu égoïstement, cela n’est pas
grave car vous êtes à votre première tentative un peu solitaire, la prochaine fois vous aurez
l’histoire et prendrez en compte vos lecteurs potentiels.
Vous en êtes
à l’heure du bouclage et tout se tient malgré des imperfections, vous vouliez
faire un roman mais il ressemble beaucoup à un essai, vos personnages sont un
peu conceptuels et ils manquent de chair et de sang! Les règles de grammaire,
la concordance des temps, le doublement ou non des consonnes, les pluriels
exotiques devront faire l’objet d’une révision méticuleuse avec le Bescherelle des
conjugaisons et de la grammaire pour tous.
Un parent,
un ou une amie seront réquisitionnés comme cobayes-lecteurs et correcteurs ;
vous les instituez en critique qui se montrent parfois cruels « Je ne vois
pas où tu veux en venir, les personnages et le décor sont mal plantés, c’est
obscur et souvent répétitif, c’est un agrégat inconstitué de petits bouts de
nouvelles, à ta place j’aurais mis ceci ou cela..... » ; mais vous
parvenez à la phase finale du manuscrit de 75000 caractères, votre
« produit » peut être proposé à un éditeur, car un écrit est un
message que l’on lance à la cantonade et pourquoi pas au monde entier!
Mais les premiers éditeurs contactés vous infligeront les affres de l’attente
et souvent la déception : « Votre manuscrit n’entre pas dans notre
ligne éditoriale, nous vous conseillons de vous adresser à un autre
éditeur » !
Vous passez
alors la gamme des émotions, de l’espoir fou à la déception, voire au
découragement majuscule ! Pourtant vous vous verriez bien dans une famille
d’auteurs, emmitouflé chez « Gallimard » ou « Albin Michel »,
tout un réseau qui vous prendrait en charge, de la confection de votre ouvrage
jusqu’à sa diffusion et à sa publicité ! Mais las ! Vous craignez de
rester bien seul avec votre manuscrit et commencez à envisager l’édition à
compte d’auteur ou de dénicher une ambulance de l’édition française ! Le
doute s’instille en vous comme un poison, vous qui pensiez que votre ouvrage
était de bonne facture, d’une esthétique valable mais améliorable à condition
d’entrer dans une écurie de l’édition qui par l’excellence de leurs questions
et leurs relances contribueraient à bonifier la qualité de vos dits et écrits.
Vous tentez
encore chez l’un ou l’autre des éditeurs locaux, mais votre livre n’évoque pas
des recettes de Braedele, des histoires de Malgré-Nous ou des monographies
touristiques, et vous êtes éconduits pour en désespoir de cause remiser votre manuscrit dans un tiroir ! Vous
espérez encore, peut-être que votre écrit trouvera une postérité après votre
mort pour le plus grand bonheur de vos héritiers !
Puis vous
tombez sur une publicité de l’éditeur « Edilivre » dans un journal
quelconque et comme votre cas est désespéré sans être le plus beau, vous
envoyez un extrait de votre livre, sans illusion mais avec une espérance
secrète, de celles qui font souffrir au plus haut point !
Vous n’y
pensez plus et vaquez à l’ordinaire de votre vie, lorsque incroyablement
l’éditeur a daigné vous écrire, et vous n’êtes plus qu’un amas de chair
pantelante à l’instant où la pulpe de votre index presse sur l’ouverture du message :
« A la suite de notre comité de lecture, nous avons le plaisir de vous
informer que votre manuscrit a été retenu.....vous trouverez en pièce jointe
deux formulaires de contrat que vous voudrez bien servir ainsi que les annexes
y afférent quant aux droits d’auteur et aux conditions de diffusion sur support
papier ou informatique... ».
Un coup de
tonnerre qui vous sonne, vous voudriez informez 100.000 personnes de ce qui
vous arrive, vous ne tenez plus en place et foncez vers la gargote coutumière
qui est devenue un café éclatant et commandez deux bières !! Le processus
éditorial s’enclenche et vous mettez à profit les trois « Bons à
tirer » auxquels vous avez droit, afin de corriger et ciseler encore votre
« enfant allégorique » ; puis le produit est abouti qui sera
adressé à l’imprimeur, tout n’est plus question que de délai et encore
d’attente, mais ces moments d’attente ne sont-ils pas les plus beaux ?
Pourtant
vous êtes encore bien seuls avec votre produit car l’éditeur n’est pas
« Gallimard » et vous devez en rabattre sur les folles
perspectives ! Oubliez tout de suite les à-valoir sur droits d’auteurs,
oubliez la diffusion à 30.000 exemplaires dans toutes les librairies et autres hyper-enseignes,
l’éditeur réalisera une information des diffuseurs potentiels de l’existence de
votre livre, mais quel libraire voudra commander le livre d’un inconnu ?
Puis vous
apprenez que d’autres plumitifs de Strasbourg ou du Bas-Rhin ont confié leur
prose ou leurs vers à ce même éditeur « Edilivre », alors vient
l’idée de créer une antenne où les auteurs peuvent échanger leurs livres et
mettre en commun des solutions de diffusion :
. Envisager une émission commune sur
une radio locale.
. Envisager la participation à un
salon du livre à côté des grandes pointures « bankable».
. Publicité informative dans un
quotidien.
. Se mettre en « tête de
gondole » dans un magasin « Grande Surface » pour tenter le
chaland d’acheter votre livre en même temps qu’un paquet de lessive.
.Etc.....
L’éditeur a
réalisé votre produit et c’est à vous de le placer, il ne commandera
d’impressions supplémentaires qu’à la demande, la vôtre ou dans le meilleur des
cas un libraire.
Puis votre
éditeur vous questionne sur la date de fourniture de votre prochain manuscrit ! Mais il est trop
tôt pour lui répondre car vous ressentez un genre d’épuisement, un vide, le
deuil de votre premier livre qui ne demande qu’à vivre une vie autonome, et
jusqu’à vos personnages qui demandent leur liberté.
Enfin vous
savez gré à l’atelier d’écriture de vous avoir engagé dans une dynamique de
groupe qui vous a poussé au-delà de vous –même, et bien sûr vous n’avez pas
manqué de mentionner les animatrices dans la rubrique
« Remerciements » de votre ouvrage ; un exemplaire sera remis à
chacune d’elle non comme un modèle mais comme la preuve qu’on peut réaliser un
petit ouvrage et se réaliser un peu-soi-même, voire s’accomplir dans l’écrit. Votre
produit peut également servir de repoussoir pédagogique afin d’expliquer aux
candidats d’une telle aventure de ne pas reproduire certaines des erreurs, des
impropriétés et du non-respect du canon applicable au genre littéraire auquel
vous sembliez vous être adonné.
On peut être
satisfait pour soi-même d’avoir abouti un petit écrit, mais passer la rampe
serait aussi exaltant, même pour une notoriété de sous –préfecture ! Si
c’est un désir, il convient de le réaliser assez rapidement car il ressortit
bien de notre condition humaine qui nous inflige de passer si peu de temps sur
cette terre ! Sinon nous nous consolerons en nous posant comme appartenant
à la dynastie des Celtes, des Alamans ou des Gaulois où l’oralité était
prépondérante ; mais pour qui vise un peu d’éternité n’oublions pas cette
phrase des pages roses du Larousse, « Verba volent, scripta manent »
mercredi 8 mai 2013
Rien à dire seulement le vent léger,
les embruns, rides passagères,
frémissement gris-vert là où le ciel se voile
et le déferlement blanc,
vagues qui viennent mourir jusqu'à l'extrême bord d'elles-mêmes,
ressassement dérivant en monotonie attendue.
Un tireur vise un papillon posé sur une rose.
Un jardinier le regarde, s'étonne et continue de retourner son jardin.
Un cheval à tête d'ananas s'approche de la rose.
Le tireur tire sur le papillon. Une cloche sonne.
C'est l'heure du repas du chien qui accourt ventre à terre.
Le poisson qui constitue le repas enfouit la tête dans la casserole.
Une fourchette se décide à entrer en scène et croque le papillon.
Un Indien nu fait une courte apparition. Il semble poursuivre une proie avec son arc.
Hélène
les embruns, rides passagères,
frémissement gris-vert là où le ciel se voile
et le déferlement blanc,
vagues qui viennent mourir jusqu'à l'extrême bord d'elles-mêmes,
ressassement dérivant en monotonie attendue.
Un tireur vise un papillon posé sur une rose.
Un jardinier le regarde, s'étonne et continue de retourner son jardin.
Un cheval à tête d'ananas s'approche de la rose.
Le tireur tire sur le papillon. Une cloche sonne.
C'est l'heure du repas du chien qui accourt ventre à terre.
Le poisson qui constitue le repas enfouit la tête dans la casserole.
Une fourchette se décide à entrer en scène et croque le papillon.
Un Indien nu fait une courte apparition. Il semble poursuivre une proie avec son arc.
Hélène
D’un rêve d’homme à un rêve de singe (ou le contraire :-) )
Le singe s’approche de l’homme en pagne et lui vole un collier de perles multicolores. L’homme ne fait pas un geste. Il est de dos. Il se retourne lentement. Sa figure est dévorée, sa chair en charpie mais son regard est fixe et très triste. Impression d’angoisse et réveil en sursaut.
Deus ex-machina
En 1960, un médecin gris et triste apprit à Rosa qu’une
tumescence apparaissait sur la radiographie de son colon. Une coloscopie lui
donna ensuite quelques indications supplémentaires sur le corps étranger qui
avait décidé de coloniser, verbe particulièrement approprié en l’espèce, ses
entrailles. La tumeur, d’un vert assez vif et pour tout dire assez agréable, ne
ressemblait à rien de connu, rien de connu en tout cas du professeur de
gastro-entérologie de sa ville de province. Celui-ci adressa donc Rosa à un
éminent spécialiste parisien, comme il se doit en pareil cas.
Rosa prépara une petite valise, la mit dans le coffre de sa
voiture, un joli petit coupé sport, qu’elle venait d’hériter de son grand-père.
Elle avait pris soin d’emmener son ours en peluche, avec lequel elle dormait
depuis 23 ans, au cas où l’éminent spécialiste lui demanderait de passer
quelques nuits à l’hôpital.
En 1961, Rosa avait épousé l’éminent spécialiste, séduit par
cette jeune fille charmante, porteuse d’une tumeur verte filandreuse, qu’il lui
promit de guérir. Pour sceller leur union, il lui avait offert un papillon
emballé dans du papier transparent. Un papillon aussi léger que Rosa, mais un
papillon enfermé, aux ailes non déployées.
Rosa alterna les séjours à la clinique et les retours dans
l’appartement du 6ème arrondissement. Le professeur Basler
s’efforçait au mieux de la distraire, l’emmenant au bal chez Uba ou au zoo de
Vincennes, voir les rhinocéros et les autruches qu’elle affectionnait
particulièrement. Une petite pointe de mélancolie vert pomme pointait cependant
de plus en plus souvent son nez de chameau dans leur foyer. Alors Jean Basler
serrait Rosa dans ses bras.
En 1962, la tumeur se mit à grossir et enfla le ventre de
Rosa. La fluorescence limoneuse illuminait l’échographie : une boule
entourée de cheveux semblait flotter dans un univers liquide. Inquiet, Jean
Basler se mit à douter des possibilités
de la médecine. Epoux éperdu de sa femme,
il l’entoura de plus d’affection encore et mesura chaque jour la progression de son abdomen.
Un beau matin, alors que Rosa regardait pensivement son présent de mariage, un froissement
d’ailes fit frémir légèrement le papier
cristal. A l’instant où Rosa dégageait les plis transparents, le papillon
s’éleva doucement dans les airs, et commença à tournoyer autour de la tête de
la jeune femme. Elle porta les mains à son ventre, frappée lui aussi par de
légers frémissements.
C’est le jour du papillon que Rosa accoucha d’un joli
garçon, dont le crâne fragile était surmonté d’un toupet de cheveux vert.
Isabelle
Baluba IØLAS et autre Basler Theater…
Baluba IØLAS (78x60), Tinguely - 1970.
Qu'est-ce que je vois?
Benoît DECQUE, mai 2013.
Basler Theater, Tinguely
J'aurai préféré le dessiner… un rêve et tout son contraire.
Benoit DECQUE, 7 mai 2013, dessin automatique en écoutant Michel Butor lu par Claudine.
Rêve.
J'aurai préféré le dessiner… l'écrire, c'est trop d'incohérence, l'illisibilité prendrait le dessus. Le dessin, ce serait une tête d'un espèce de singe mal coiffé. À l'écriture, il aurait des lucarnes à la place des yeux. Au dessin, d'une lucarne à l'autre, des billes noires en mouvement perpétuel, à l'écriture la tête est posée sur un bloc de marbre blanc, un cube parfait. La tête me regarde. Elle me voit bête à mon tour, elle me transforme. Son regard, mille billes, me siffle dans les oreilles… J'aurai préféré le dessiner, mais ce sifflement dans les oreille, comment le faire taire?
Tout son contraire.
J'aurai préféré l'écrire… le dessiner, c'est trop de cohérence et la lisibilité prendrait le dessus. L'écriture, ce serait une tête d'un espèce de singe mal coiffé et à la place de ses lucarnes il y aurait des yeux*… à l'écrit d'un œil à l'autre, des cubes blancs dans une immobilité éphémère, au dessin la tête serait posée sur une boule de papier noir, une sphère presque parfaite. La bête m'ignore et elle m'écoute, elle me décalque, son regard cube blanc me chante dans les oreilles… J'aurai préféré l'écrire, mais ce chant, comment le dessiner?
Benoît DECQUE, mai 2013
* Peut-on voir ici une définition de l'écriture?
Florence, rien à dire…
Toulouse, rien à dire, seulement que c'était ce 7 avril dans cette ville qui se chante avec un "O" accent circonflexe… Marseille, rien à dire, seulement que ça fait un moment déjà (j'ai oublié oublié) dans cette ville qu'"ils" disent être la plus belle du monde!… Alger, rien à dire, seulement que c'était mes années-lycée dans cette ville qui se décline en blanc… Le Caire, rien à dire, seulement que c'était avec Denyse dans cette ville qui ne se donne pas… Mais Florence…
Florence, rien à dire, seulement que c'était en février dernier dans cette ville qui quand-elle-parle-elle-chante… des rimes en "o" rives de l'Arno, d'autres en "a" Piazza della Signoria, surprises autant de "ah!" que d'étonnements des "oh!"… quelques exceptions ces "i" Sandro Botticelli et ces "é" Alighieri Dante… là je pense à Béatrice à l'Inferno, Ponte Vecchio… Piero delle Francesca, mais ça je ne devrais pas, c'est déjà la Toscane et c'est dans les environs… Mais le détour… il vaut de l'or!
Benoît DECQUE, avril 2013
Florence, rien à dire, seulement que c'était en février dernier dans cette ville qui quand-elle-parle-elle-chante… des rimes en "o" rives de l'Arno, d'autres en "a" Piazza della Signoria, surprises autant de "ah!" que d'étonnements des "oh!"… quelques exceptions ces "i" Sandro Botticelli et ces "é" Alighieri Dante… là je pense à Béatrice à l'Inferno, Ponte Vecchio… Piero delle Francesca, mais ça je ne devrais pas, c'est déjà la Toscane et c'est dans les environs… Mais le détour… il vaut de l'or!
Benoît DECQUE, avril 2013
Alors toi, fais attention à toi… (autoportrait au vélo)
À vélo… depuis ta cour, attention tout de suite après le porche! Attention je te dis! le mur, tu le sais bien, son épaisseur, elle te cache les piétons, il t'en vient de droite trottoir, il t'en va de gauche… attention au couper de ce vient et va… difficile… mais plus difficile encore, cet autre flux, celui des bagnoles… attention dans un sens et attention dans l'autre… et ce bus… énorme… il te cache tout… et là, le courant, tu le sens maintenant, il est fort très fort et il t'y faut insérer et ne pas hésiter, il te faut pédaler plus fort que lui, fort et plus fort, l'autre berge, ça y est tu y es, et dans la bon sens… mais pas de répit et ne serre pas le trottoir, cet autre trottoir… tu vas te prendre un coup de rétroviseur dans les reins… feu rouge, tu peux remonter la file, attention, fais attention quand même, une portière qui s'ouvre et ça t'es déjà arrivé! flèche orange, orange clignotant, flèche juste pour toi cycliste, tourne à droite, le pont, celui-là tu le connais, le traitre! sa longue strie qui raye son revêtement sur absolument toute sa longueur, attention à tes roues, ne te les prend pas dedans, la chute tu t'en doutes, elle te serait mauvaise! et maintenant, bien marquée, file à contre sens, juste pour toi, vélo, mais ne te crois pas à l'abri, cette file, le trottoir y déborde de tous ses piétons, tu le sais bien, et là, ce sont eux qui ne te voient pas! tu ne compte pas pour eux! et cette bande blanche, c'est du plastique, bien lisse… attention, quelques gouttes de pluie et c'est une véritable plaque de verglas, tu le sais et je te le dis, tu le sais et je te le re-dis, et ton trajet ne fait que commencer… alors toi, fais attention à toi…
Benoît DECQUE, avril 2013
Benoît DECQUE, avril 2013
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