lundi 14 janvier 2013

Exercices autours du thème de Marcovaldo

  • Exercice  l’anagramme : ERROSS AGAR VANNE
  • Exercice de description de la plante : les papillons de la famille des Vaness, utilisent cette plante pour se nourrir et y pondre leurs œufs. Leurs chenilles, une fois éclosent des œufs, se nourrissent de ses feuilles avant de se laisser tomber VANNEes au pied de la plante où grâce à de judicieux phéromones, attirent des fournis AGARes qui les recueillent dans leur fourmilière pour l’hiver.
  • Exercice du parcours en ville
Arrêt de tram porte de l’hôpital. Les portes s’ouvrent sur une rue bordée de maisons hautes, de bouiboui de restauration rapide, d’une carterie, d’un perruquier et des pavés qui font résonner les pneus des voitures.
Une petite dame, voutée par l’âge, s’extirpe à grand peine de la foule agglutinée dans le tram, s’arrête quelques instants sur le quai pour épousseter ses habits et en refaire les plis. Puis elle lève la tête, regarde autour d’elle, dans tous les sens, comme semblant chercher son chemin dans ce dédale minéral. Puis ayant trouvé réponse à ses réflexions, elle se dirige d’un pas vif et décidé vers les quais tentant, tant bien que mal de rester droite malgré les pavés qui accrochent ses chaussures et sa canne.
Elle marche vite, pressée par une urgence, qui lui fait ignorer le petit bonhomme rouge du feu du quai Charles Frey. Elle longe les quais, trottinant de plus en plus vite, ne semblant guidée que par cette urgence, indifférente aux maisons alsaciennes qui font maintenant face à l’Ill. Puis soudain elle s’arrête. Si brusquement que le vent lui tombe dessus.
A ses pieds sur l’asphalte froid du trottoir est posé un papillon aux ailes couleurs d’automne. Il ne bouge pas, déploie seulement à intervalle régulier ses ailes qui colorent d’ocre le gris du trottoir. La petite dame, voutée par l’âge – et par le vent qui lui est tombé dessus – se penche vers le trottoir, pousse délicatement le papillon dans le creux de sa main, regarde autour d’elle dans tous les sens puis reprends sa marche décidée, sa canne dans une main et le papillon dans l’autre. Elle trottine, trottine, poussée par le vent qui a repris sa course dans son dos. Ses petits pas rapides l’emmènent au bord de l’Ill en face des Ponts Couverts, là où le gravier et les herbes folles ont remplacé l’asphalte des trottoirs. Puis soudain elle s’arrête. Si brusquement que le vent, surpris, lui tombe à nouveau dessus. A ses pieds, contre un saule dont les branches caressent l’eau pousse vaillamment une EROS AGAR VANNE sur laquelle la petite dame voutée posse délicatement le papillon.
Un sourire se dessine sur ses lèvres ridées quand elle se redresse, puis regarde autour d’elle dans tous les sens et reprend sa course décidée poussée par le vent.

  • Exercice de la poursuite du texte de Marcovaldo
Il était trop tard pour trouver un tram qui repartirait dans l’autre sens avant le lendemain matin. Marcovaldo pris donc le parti de suivre à pied la ligne de tram et de remonter les arrêts en sens inverse jusqu’à trouver celui qui le ramènerait aux portes de chez lui. C’était encore le plus sûr moyen de garder un fil de réalité dans cette nuit de brouillard où son esprit restait projeté dans les forêts de l’Inde. Marcovaldo mis ses pieds sur les rames du tram et s’imagina marchand sur des bois flottants des forêts de l’Inde pour contrecarrer la monotonie annoncée de ce trajet de retour. Il essayait de traverser un fleuve où se prélassaient crocodiles et hippopotames qui le regardaient passer d’un œil torve. Tout à son imagination, ses pieds se prirent dans les rails et il chutât pour se relever d’un bond voyant les crocodiles approcher. Il regagna le trottoir car il était plus prudent de remplacer les bois flottants des rails de tram par un chemin forestier taillé à la machette au sein de la jungle. Le sentier bordait des marécages d’où émergeaient des brumes de nuages. Tout était silencieux, comme si la jungle suspendait ses conversations, pour regarder passer le petit homme égaré.
Marcovaldo ne perdait pas du regard les rames du tram. Sa survie dans cet environnement hostile en dépendait. Il n’était pas bon pour un voyageur des grandes villes de sortir des sentiers balisés des forêts de l’Inde. On pouvait croiser la route de serpents vénéneux, d’un pécari furieux ou d’arachnides coléreux. Mais c’est la route d’une fouine de chez nous que croisa le sentier de la rame de tram qu’empruntait Marcovaldo. C’était son heure, celle où elle pouvait s’extirper des caves abandonnées pour partir à la découverte de la ville et des mets qu’elle recelait. Et elle fut bien exaspérée que par cette belle nuit de brouillard où elle pouvait se rendre encore plus invisible elle croisa celle d’un petit homme égaré dans une forêt indienne.
Vanessa

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